Les crises complexes et prolongées traversent les frontières et les personnes vulnérables sont confrontées à de multiples difficultés. L'une de ces crises se déroule dans les pays du G5 Sahel (Burkina Faso, Tchad, Mali, Mauritanie et Niger), où la population actuelle d'environ 80 millions de personnes devrait doubler au cours des deux prochaines décennies. L'insécurité alimentaire ainsi que la malnutrition chronique et aiguë sont constamment élevées, causées par une pauvreté répandue, des conflits et des déplacements, un environnement menacé par la dégradation des terres, un accès limité et inégal aux services de base, des épisodes récurrents de sécheresse et d'inondations, ainsi des précipitations erratiques.

Pays sahélien situé à l'extrémité ouest du désert du Sahara avec environ 4,6 millions d’habitants, la Mauritanie est un pays à revenu intermédiaire dont les conditions agricoles sont défavorables. Seul 0,5% du territoire mauritanien est arable, et la production céréalière nationale couvre environ un tiers des besoins alimentaires nationaux, ce qui pousse la Mauritanie vers une forte dépendance aux importations. En Mauritanie, 65% de la population dépend de l'agriculture et de l'élevage qui souffrent du déficit pluviométrique. Cependant, au cours des dernières décennies, de mauvaises récoltes et des sécheresses périodiques ont aggravé la sécurité alimentaire réduisant considérablement les opportunités de production agricole et d'élevage.

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La Mauritanie a enregistré son premier cas de COVID-19 en mars 2020, à la suite de quoi le gouvernement a déclaré un état national d'urgence. Des mesures sanitaires ont été mises en place dans le pays, limitant la circulation des personnes et des marchandises. Le commerce transfrontalier n'était pas autorisé, les marchés hebdomadaires, les commerces non essentiels et les écoles étaient fermés. Cette batterie de mesures a affecté les moyens de subsistance de milliers de personnes et les réseaux commerciaux dont elles dépendaient pour leur survie.

Engagement du ministère fédéral allemand de la coopération économique et du développement( BMZ)

Le financement (2018-2023) de l'Initiative du Programme alimentaire Mondial (PAM) pour la résilience au Sahel vise à améliorer durablement la nutrition et les moyens de subsistance de plus d'un million de bénéficiaires au Tchad, au Mali, en Mauritanie, au Burkina Faso et au Niger.

En 2018, le PAM s'est associé au ministère fédéral allemand de la coopération économique et du développement (BMZ) pour résorber le problème de résilience dans le Sahel et a lancé une intensification massive des interventions dans les cinq pays dont la Mauritanie.

Pour la première fois, un ensemble intégré d'activités combinant l'assistance alimentaire, l'alimentation scolaire, la nutrition, le renforcement des capacités et le soutien saisonnier sont mis en œuvre dans toute la région et à grande échelle. Jusqu´à fin 2020, le PAM avait atteint plus de 80 000 bénéficiaires en Mauritanie avec des activités de renforcement de la résilience dans le Guidimakha, l'Assaba et le Hodh Chargui.

Grace à l´appui du BMZ, le programme mené par PAM change des vies en renforçant la résilience des individus et des ménages. Concrètement, cela signifie redonner vie à des terres dégradées, ramener les enfants à l'école, investir dans une alimentation saine pour les mères et les enfants, créer des emplois pour les jeunes et renforcer la cohésion sociale.

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La coopération avec l´UNICEF a vu le jour en novembre 2019 avec une promotion globale et complémentaire de la résilience au Sahel. Elle complète l'initiative de résilience du PAM au Sahel, en particulier dans les domaines de la sécurité alimentaire, de la protection de l'enfance et de l'éducation, initialement dans les lieux sélectionnés conjointement au Mali, en Mauritanie et au Niger.

Par ailleurs, en 2021, le gouvernement allemand avait débloqué des fonds supplémentaires pour programme conjoint PAM-UNICEF en Mauritanie. Grace à ce financement, UNICEF accompagne la délégation générale pour la Solidarité Taazour et le Ministère des affaires Sociales, de l’enfance et de la Famille dans leurs efforts de lutte contre la pauvreté. Ce projet a pour objectif de lutter contre les séquelles socio-économiques de la Covid-19 sur les populations les plus vulnérables à travers des transferts monétaires.